LE « CAPITAL-TRAVAILLISME » : une piste de REFLEXION
Les économistes se demandent souvent par quoi remplacer le capitalisme en indiquant, qu'il n'existe pour l'instant rien de mieux. Et bien, c'est peut être aux économistes eux—mêmes d'y réfléchir et j'ai un début de commencement de piste.
Le capitalisme c'est quoi ? un système économique dans lequel celui qui apporte le capital est propriétaire de l'entreprise et de ce qu'elle produit. Celui qui apporte l'autre facteur de production (le travail) n'a aucun droit de propriété sur ce qu'il produit. Pour avoir autre chose que le capitalisme (par exemple le capital-travaillisme); il suffirait que le travailleur, par son travail, acquière un droit de propriété sur sa production.
Comment y arriver ?
Tout d'abord, abolir le salariat : personne ne peut vendre sa force de travail à un autre personne (physique ou morale) et personne ne peut payer pour disposer d'un humain et de son temps et en tirer un bénéfice.
A noter qu'un fonctionnaire (un fonctionnaire n'est pas un salarié) travaille pour le service public (et non au profit d'un ou plusieurs individus). Pour cela, il perçoit un traitement et non un salaire (le capitalisme faisait déjà la différence entre un salarié et un fonctionnaire). Ce mode de travail pourrait être étendu aux associations sans but lucratif.
Ensuite modifier le statut de l'entreprise : l'entreprise serait possédée par l'apporteur de capital (montant du capital apporté) ET par l'apporteur de travail (valeur du travail apporté = valeur de la rémunération du travail).
Dès qu'un salaire est versé, le montant de ce salaire donne un droit sur l'entreprise pour cette valeur. Ainsi à mesure de leur travail, les travailleurs deviennent de plus en plus propriétaires de l'entreprise. Si les apporteurs de capitaux n'augmentent pas leur capital et/ou ne travaillent pas, leur part diminue à mesure que « s'use » le capital. Si les apporteurs de capitaux travaillent seuls ou travaillent beaucoup, ils gardent une part importante de l'entreprise. Plus ils font appel au travail des autres, plus ceux-ci rentrent dans le « capital » de l'entreprise (propriété et droit de vote). Le travail est ainsi valorisé à sa valeur réelle : un euro de capital vaut un euro de travail. Ce n'est pas l'accumulation du capital qui « fait » de la valeur mais l'accumulation du travail.
On ne peut plus être « salarié » ... on devient dès la première heure de travail un « travailleur capitaliste » ! Le salariat est bel et bien aboli.
(Voir article « Une piste pour refonder la comptabilité d'entreprise »
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